Créer des perspectives pour les enfants et jeunes réfugiés

A leur arrivée en Suisse, les enfants et adolescents réfugiés sont confrontés à de nombreuses difficultés: ils ne vivent pas toujours dans des hébergements adaptés et, dans les structures d’accueil, ils ne peuvent souvent pas vivre pleinement leur vie d’enfant. Ils peuvent en outre souffrir d’isolement du fait des barrières linguistiques.

Lorsque les besoins des enfants et des adolescents ne sont pas pris en compte dans les structures d’accueil et d’hébergement, ce sont leurs possibilités de développement et d’intégration qui sont compromises – avec pour conséquences un manque de perspectives d’avenir pour eux, et des coûts pour la société.

Nous intervenons sur plusieurs plans en faveur des jeunes réfugiés: nos bénévoles les aident à trouver leur place dans la société et les accompagnent dans leur scolarité ou dans la recherche d’une place d’apprentissage. Nous entretenons aussi le dialogue avec les milieux politiques et les autorités pour défendre leurs intérêts.

Nous œuvrons par ailleurs en faveur de la santé à travers différentes offres et assurons aux jeunes réfugiés des possibilités de loisirs adaptés.

Marianne avait deux ans lorsqu’elle est arrivée avec sa famille au centre intégratif de Thurhof et qu’elle a rencontré les clowns de la Croix-Rouge pour la première fois. Elle en a quatre aujourd’hui. La vie dans un centre pour requérants d’asile est la seule qu’elle connaît. «Il y a très peu d’activités à faire avec nos enfants. C’est parfois difficile, parce que beaucoup de gens différents vivent ici», explique son père. Mais il tient à remercier toutes les personnes qui, au centre, se plient en quatre: le personnel mais aussi la Croix-Rouge, grâce à qui les clowns viennent apporter leur grain de folie.

Pour les enfants arrivés en Suisse sans parent ni personne de référence, ou requérants d’asile mineurs non accompagnés (RMNA), la situation est particulièrement difficile. Ces jeunes ont souvent été exposés à la violence sur la route de l’exil. Ils ne peuvent pas bénéficier d’une protection parentale et sont donc complètement tributaires des mesures de protection étatiques. De surcroît, le fait d’être séparés de leurs parents et de leur famille constitue un stress supplémentaire qui entraîne souvent de graves séquelles psychiques et accentue encore leur vulnérabilité.